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Le Plan national d’actions en faveur des deux espèces de pétrels endémiques de La Réunion vient d’être publié

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Cet outil majeur du Ministère de l’Environnement permet de planifier les actions de gestion conservatoire en faveur des espèces les plus menacées.

Le Plan national d’actions 2021-2030 fait suite à un 1er plan de conservation du Pétrel de Barau de 2008-2016 et un Plan national d’actions en faveur du Pétrel noir 2012-2017. Une part importante de ces actions a pu être réalisée grâce à des financements européens et locaux, dans le cadre du projet Life+ Pétrels (2014-2020) coordonné par le Parc national de La Réunion.

Ce nouveau PNA (Plan national d’actions) a été alaboré par le Parc national de La Réunion. Il est le fruit d’une large concertation avec tous les acteurs concernés par la conservation de ces deux espèces : associations, chercheurs, collectivités territoriales et institutions publiques. Ainsi, plus de 100 personnes ont été réunies au cours de l’élaboration de ce PNA, que ce soit lors de comités techniques, de groupes de travail thématique, « Pollution lumineuse », « Prédation par les chats », « Biosécurité et veille sanitaire », « Éducation à l’environnement » ou lors du Comité de pilotage final réuni à la sous-préfecture de Saint-Pierre.

Le document a également été relu par des scientifiques et chercheurs spécialistes des oiseaux marins et de leur conservation.

La conservation de ces deux espèces, et notamment du Pétrel noir de Bourbon qui est au bord de l’extinction, s’appuie sur la réalisation de 32 actions, réparties en 7 objectifs spécifiques.

Il s’agira, au cours des 10 prochaines années, de réduire les menaces les plus sévères sur ces espèces, notamment la prédation par les rats et les chats (sur les adultes comme sur les œufs ou les poussins), et les sources de pollution lumineuse qui conduisent à l’échouage des jeunes lors de leur 1er envol. Des points plus particuliers doivent être mis en œuvre tels que de gros efforts à investir pour rechercher de nouvelles colonies de Pétrel noirs. En effet, actuellement, moins de 8 poussins sont produits chaque année dans les deux petites colonies découvertes en 2016 (1ère mondiale !!) au cours du précédent PNA.

Il est nécessaire de poursuivre les études permettant d’améliorer, les connaissances utiles à la conservation de ces deux espèces et les techniques à mettre en œuvre. De même, il s’agira de continuer la sensibilisation des publics et le suivi et l’évaluation des actions réalisées au cours des 10 années.

 

Photo d'illustration : © Parc national de La Réunion - Benoît Lequette