Depuis, les équipes du Parc et du CIRAD travaillent ensemble sur :
1. L'amélioration du diagnostic d'état
Établir un état des lieux des sites prioritaires : les sites pilotes identifiés sont le Massif de la Plaine des Fougères et le Massif du Grand Bénare
Développer des relevés standardisés et des outils numériques sur téléphone portable avec rentrée automatique des données
Déployer le protocole pour cartographier le degré d'invasion,
- Bon Accueil, les Makes : 108 ha, 20 jours Homme
- Plaine des Fougères: 870 ha, 125 jours Homme, 629km parcourus
- Grand Bénare en cours avec plus de 1000 ha inventoriés.
Détecter les nouvelles invasions et cartographier les espèces envahissantes
2. Dynamique des invasions et scénarios d'intervention
Prédire la propagation des espèces exotiques envahissantes : des travaux sont en cours au travers d'une these de doctorat au CIRAD, financée par le Parc national et l'Agence Francaise du Developpement, afin d'estimer la propagation d'une vingtaine d'EEE.
Anticiper les bénéfices et optimiser les programmes de restauration : il s'agit ici de développer un outil d’analyse de différents scénarii de restauration ainsi que de mesurer dans le temps l’efficacité de ces scenarii.
3. Priorisation et programme d'intervention
L'objectif est d'identifier les moyens nécessaires (financiers, techniques et opérationnels) pour garantir un bon état de conservation des sites prioritaires.
Les outils de diagnostic et de priorisation développés sont déjà utilisés par les gestionnaires et décideurs à La Réunion, tels que le Département, le Parc national, l'ONF et le CBNM.
4. Des métiers variés, complémentaires et déjà en tension
Il est important de pérenniser cette démarche notamment en terme d'emploi. C'est une filière créatrice d'emploi à différents niveaux, que ce soit en production de végétaux (chef de culture, pépiniériste...), recherche, programmation, conception / ingénierie (ingénieurs, concepteurs paysagistes), lutte / restauration (chef de chantier, ouvriers des espaces naturels, conducteurs d'engins), ou encore en suivi évaluation notamment.
Ces métiers sont déjà en tension puisque 66% de structures interrogées sur le territoire témoignent de difficultés de recrutement. Plus de 700 emplois étaient à pourvoir dans la filière en 2021.