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Les cases créoles

Quatre cent ans d'occupation humaine, depuis la grotte des premiers français à Saint-Paul jusqu'au plus récentes constructions bioclimatiques de la Maison du Parc national de La Réunion à la Plaine des Palmistes ou du projet du Gîte du volcan en cours de création ont marqué durablement les paysages de l’île de La Réunion.
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Case créole - © Jean-François Bénard
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Case créole - © Hervé Douris
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Case créole à Salazie et son portail fleuri - © N.et S. Szymandera
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Maison Folio à Hell-Bourg (Salazie) - © N. S. Szymandera

Un condensé d'histoire de l'architecture sur une courte période, une concentration rarement égalée de constructions illustrant la trajectoire singulière de l'architecture à La Réunion.

On retiendra que de toute cette histoire que la case Créole concentre à elle seule tout l’imaginaire et l'intérêt du patrimoine bâti sous les tropiques et plus encore à La Réunion.

Depuis la case des hauts en pied de bois, construite sur un soubassement en pierres sèches prélevées sur le site, aux murs fait d'un clayonnage de branches et de vétiver, couverte de feuilles de latanier, jusqu'à la maison du planteur, vaste propriété au milieu des champs de canne, héritières et inspirées pour beaucoup d'entre elles des modèles d’architecture classique de Pondichéry ou de Louisiane, la case Créole n'a pas cessé d'évoluer.

Architecture de cueillette pour les premières paillotes construites par les premiers colons et les esclaves, elles rappellent les constructions des habitations malgaches, et définissent très tôt un modèle qui perdurera au-delà des changements de techniques et de l’apparition de matériaux nouveaux.

Jusqu'au milieu des années soixante, la paillote est l'une des formes les plus communes de l'habitat populaire réunionnais. Cet habitat n'existe presque plus dans l'île seul subsiste à Mafate dans le cœur habité du Parc national quelques rares spécimens et dans quelques structures d’accueil insolites qui offre aujourd'hui la possibilité de découvrir ce mode d'habiter.

Les trente glorieuses (1960/1991) ont transformé durablement les modes de constructions, l'arrivée de nouveaux matériaux, le développement des transports routiers et aériens, ont accélérés la mutation architecturale de la case Créole et aidé à créer de nouveaux modèles, parfois caricaturaux, parfois très éloignés de la tradition, au profit d'une modernité revendiquée et assumée.

La case béton illustre bien cette perte d’identité à La Réunion comme dans le reste du Monde.

Le Parc national a pour mission de révéler et transmettre ce qui fait l'identité et le caractère de ces patrimoines bâtis, il œuvre dans le cadre de ses missions à valoriser ces patrimoines et à accompagner de nouvelles évolutions et mutations architecturales qui soient plus respectueuses de l'histoire du site et porteuse d'une identité renouvelée pour le maintien d'un cadre de vie de haute qualité environnementale, sociale et culturelle.