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Amélioration des connaissances sur le degré d'invasion par les plantes exotiques

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L’invasion par les plantes exotiques végétales (PEE) est une menace majeure pour la biodiversité de l’île océanique qu’est la Réunion.

La connaissance de l’état d’invasion est nécessaire pour définir, prioriser et coordonner les actions de conservation. Depuis 2019, sous l’impulsion du Département de la Réunion, le Parc National de la Réunion et le CIRAD co-animent un groupe de travail autour de ces questions.

Il existe plusieurs façons de quantifier cet état d’invasion :

  • Quelles sont les espèces exotiques présentes ?
  • En quelle abondance ?
  • Quel est le rapport de force avec les espèces indigènes ?
  • ...

Une méthodologie d’inventaire du degré d’invasion a été mise en place et testée dans différents types d’habitat. Elle a récemment été déployée à plus grande échelle aux Makes et sur le Massif de la Plaine des Fougères. Cette méthodologie prend en compte la structure verticale de l’habitat, mesure la richesse spécifique en espèces exotiques et l’abondance relative des espèces exotiques par rapport aux espèces indigènes.

Le déploiement de cette méthodologie est rapide et l’échantillonnage permet de quadriller la zone d’étude afin d’obtenir une vision d’ensemble. L’utilisation de certains outils a notamment facilité l’acquisition de données.

De mai à juin, d’importants moyens humains ont été déployés pour parcourir plus de 870 ha à la Plaine Fougères, permettant l’acquisition de connaissances sur l’ensemble accessible du massif, auparavant très peu connu.

Ce travail a permis de constater un degré d’invasion très hétérogène, la zone basse du massif étant très envahie, par le Longose à l’ouest, le goyavier (Psidium cattleianum) à l’est. Le raisin marron (Rubus alceifolius) menace la quasi-totalité du massif. Les zones préservées sont relativement petites et semblent dépendre du type d’habitat.

 

Photo : Margot CAUBY - Parc national de La Réunion