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Le Bois de fer et le Bois de Judas

Sideroxylon majus (Gaertn. F.) Baehni et Cossinia pinnata (Comm. Ex Lam.)

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Cossinia pinnata ou Bois de Judas © Jean-François Bénard

Le Bois de fer et le Bois de Judas sont liés dans l'histoire de l'architecture réunionnaise et le domaine de la construction. En effet, ces deux espèces furent substituées autrefois l'une à l'autre par les exploitants forestiers d'antan.

Des apparences trompeuses

Afin de pallier le manque de Bois de fer, devenu de plus en plus rare pour cause d'exploitation, le Cossinia pinnata lui fut substitué grâce à leurs similitudes. Lors de la coupe, le bois des deux espèces possède les mêmes aspects (nervures, couleur...), ce qui permit aux forestiers de vendre le Cossinia pinnata en guise de ‪Bois de fer‬ afin de bénéficier d'un meilleur prix. La seule différence, et non la moindre, réside dans sa résistance dans le temps.

L'espèce fut donc nommée en conséquence de cette supercherie, à savoir Bois de Judas.

Le Sideroxylon majus

Plus communément appelé Bois de fer en raison de la qualité et de la solidité de son bois, fut largement utilisé dans le domaine de la construction. Elle a été classée en danger d'extinction.
Il appartient à la famille des Sapotacées et peut atteindre jusqu'à 15 à 20 mètres.
Les feuilles sont longues, regroupées au bout des branches, et ses fruits poussant le long des tiges prennent la forme de baies devenant noires à maturité.

Le Cossinia pinnata ou « Bois de Judas »

Cette espèce mellifère peut atteindre jusqu'à 15 mètres de haut.
Ses fleurs blanches se transforment en capsules contenant de petites graines rondes et ses feuilles
Son surnom fait de cette espèce une source de superstitions dans une société fortement influencée par le christianisme. Cela a pour avantage de la protéger du braconnage mais freine quelque peu sa répartition dans les jardins de particuliers.