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La forêt de Bébour et la vallée de Takamaka

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Vue aérienne sur Bébour au lever du soleil © Hervé Douris
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Vallée de Takamaka © Lorien Boujot
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Vallée de Takamaka - © Michel Sicre
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Sources de Bras patience - © Hervé Douris
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Ravine Misère à Bébour - © Jean-François Bègue

Le pays des forêts éponges et spectacles d’eau

Au détour du col de Bébour, un vaste manteau forestier s'étend à perte de vue. Il couvre une plaine bordée à l'Est et au Sud de remparts abrupts. Cette étendue s'interrompt brutalement par un cassé vertigineux surplombant la vallée de Takamaka, une des vallées les plus sauvages de l'île.

Ce paysage complexe dissimule l'histoire géologique singulière des lieux : l'activité volcanique d'un Piton des neiges en fin de vie, est venue combler un cirque bien établi, donnant naissance à ce plateau inattendu, la Plaine des Marsouins. Exposé aux vents d'Est très humides, que en fait l’une des régions les plus arrosées de l'ile, il se voit griffé de multiples ravines. L'abondance de l'eau a favorisé l'émergence d'une forêt de montagne exubérante prenant l'allure d'un fouillis végétal inextricable où les mousses, fougères et orchidées s'affichent avec démesure. Délaissée par la conquête humaine, cette forêt est un milieu primaire peu altéré, trésor de biodiversité. Jouant le rôle d'éponge, elle voit, en aval, l'eau réapparaître en de multiples cascades alimentant la rivière des Marsouins et ses affluents. Historiquement, l'activité humaine a mis a profit cette ressource pour alimenter, par quelques canaux oubliés de nos jours, une industrie sucrière cantonnée sur le littoral. L’abondance de la ressource en eau a également permis, il y a quelques décennies une production d'énergie hydroélectrique, rendue originale par l'implantation souterraine de ses turbines.

Le décor d'eaux vives, préservé par la présence des forêts pluviales, est aussi une scène pour la pratique du canyoning et des autres sports aquatiques.